PEOPLE ARE BETTER THAN RECORDS, l'ultime combat (pt 18)
Guillaume Circus, Paris.
Animateur du blog et de l'émission de radio Joining The Circus.
A choisi l’EP K7 de CHASING PAPERBOY.
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Quand j’ai décidé de contribuer à l’anniversaire de ce blog, principalement dédié au vinyle, il a fallu choisir de quel disque j’allais parler. Le choix s’est restreint assez facilement et rapidement, pour hésiter un temps entre l’EP K7 de CHASING PAPERBOY (pour faire le malin) et le 7’ de COBRA, Des Lieux Associatifs Pour Les Jeunes / Fils Du Cobra (pour faire le Malin). Deux groupes du 06, dis donc… J’ai aussi songé au LP de TWIN PRICKS mais ça faisait un peu fayot, quand bien même j’ai dû l’écouter et l’apprécier quasi autant que les deux autres mentionnés. J’ai finalement opté pour CHASING PAPERBOY, parce qu’on parle suffisamment (trop ?) de COBRA comme ça (ils sont même passés sur France Inter !), que je suis “in the mood for emo” en ce moment et que cet EP est le “disque” que j’ai le plus écouté ces 2-3 dernières années.
Je me passe très régulièrement les chansons en boucle, parfois plusieurs fois par jour, plusieurs jours par semaine, chaque mois, etc., et ça depuis que j’ai récupéré les… hum… MP3. Oui, on va régler d’entrée le seul point noir de cet EP : le format. Les morceaux auraient tellement mérités d’être gravés sur un 10’ ou un 12’, avec une sérigraphie sur l’autre face ou pire, un CD. Mais non, c’est sorti sur une putain de K7 et la mienne ne tourne même pas à la bonne vitesse ! Bref…
Cet EP détonne un peu avec leur précédente prod’, un split CD avec leurs voisins Toulonnais MICKEY RANDALL. C’est pourquoi, pour être honnête, à la première écoute j’avais été un poil déçu. J’écoutais déjà, aussi, le split en boucle et j’attendais donc qu’ils refassent la même chose. Mais quatre ans s’étaient écoulés depuis, ils avaient sûrement d’autres envies, influences et disques qui squattaient leurs platines, comme par exemple ALGERNON CADWALLADER ou CSTVT. Ca reste grosso merdo de l’emo indie punk avec ce chant (et surtout yaourt anglais) caractéristique mais avec une touche “twinkle” (jeu sur les guitares, tu iras vois sur wikipunk) et l’approche est différente, plus directe. Y a qu’à voir la durée des morceaux : split CD = 4 titres pour 15 minutes et EP = 8 titres pour 18 minutes. Ce disque respire donc l’urgence et la spontanéité, et arrive à faire cohabiter, parfois dans la même chanson, deux sentiments/états d’esprit diamétralement opposés. Le fun, l’insouciance, la légèreté d’un côté et le blues, spleen, emo style de l’autre côté.
Il s’adapte donc parfaitement à tous les moods et les sensations s’en trouvent décuplées. Pas besoin de SAV, pas d’effets secondaires indésirables, ça ne tombe jamais en panne, ça file plus la pêche que n’importe quelle boisson énergisante et ça retape mieux que n’importe quels antidépresseurs. Enfin, ça fonctionne avec mon petit cœur en mousse, testé et vérifié encore cet été. Oui, j’ai pleuré en l’écoutant dans la voiture pour aller à la plage et après j’ai tout déchiré au beach volley.
CHASING PAPERBOY are better than people…
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